Sorry to myself
Pardon d'être là lorsqu'on ne m'attend pas,
Pardon d'être un peu absente lorsque tout pousse à la présence,
Pardon d'habiter d'autres contrées qui ne sont pas éternelles et auxquelles je ne donne pas directement accès,
Pardon d'avoir tant de mal à m'incarner,
Pardon d'être aussi butée sur l'emploi des auxiliaires "être" et "avoir",
Pardon de souvent ~fuir le bonheur avant qu'il ne se sauve~,
Pardon Maman, j'aurais tant voulu que tu m'aimes,
Pardon d'être aussi éparpillée dans mon "je".
Pardon de cette fichue singularité de mon coeur.
Pardon aux personnes qui m'aident à vivre de les faire souffrir lorsque je ne voudrais qu'une chose : les épargner et leur distribuer mes moindres sourires, pardon de tous ces dommages collatéraux.
Pardon de rappeler des évidences.
For hearing all my doubts so selectively and
For continuing my numbing love endlessly
For helping you and myself : not even considering
For beating myself up and overfunctioning
To whom do I owe the biggest apology ?
No one’s been crueler than I’ve been to me
I'm sorry to myself
My apologies begin here before everybody else
I'm sorry to myself
For treating me worse than I would anybody else
For ignoring you : my highest voices
For smiling when my strife was all too obvious
For being so disassociated from my body
And for not letting go when it would’ve been the kindest thing
To whom do I owe the biggest apology ?
No one’s been crueler than I’ve been to me
(Alanis Morrissette)